Rencontres maçonniques lyonnaises culturelles, salon du livre maçonnique 2024
Rencontres maçonniques lyonnaises culturelles, salon du livre maçonnique 2024

16 et 17 Novembre 2024

Au Centre Culturel de la vie associative de Villeurbanne CCVA

Le Salon Lyonnais du Livre Maçonnique est organisé par les Francs-Maçons, hommes et femmes, appartenant à différentes Obédiences.

Extraits du programme :

La Franc-Maçonnerie a pour principes :

- La tolérance mutuelle
- Le respect des autres et de soi-même
- La liberté absolue de conscience

Depuis sa première édition, en 2009, notre évènement s'est donné trois objectifs :

△ Faire connaître, par son patrimoine littéraire,  les valeurs de la Franc-Maçonnerie.
△ Faire découvrir des obédiences françaises en présence de leurs membres.
△ Accueillir, renseigner, conseiller les publics intéressés par la Franc-Maçonnerie.

Espace presse

Les francs-maçons, société secrète ou juste discrète?

Société «secrète», entourée d’une aura de mystère et de soupçons (opacité, lobbying, influence, connivences, affairisme, corruption, voire complotisme…), la franc-maçonnerie est depuis toujours un sujet qui chatouille l’intérêt des médias français. Un bon vieux marronnier, qui mêle histoire poussiéreuse (Lumières, IIIe République), enjeux politiques, vieux scandales…

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Interview sur Lyon MAG du commissaire du salon

Interview sur FRANCE 3 d'Hervé Garnier

Interview sur FRANCE 3 d’Hervé Garnier, membre du Grand Orient de France. « Ces rencontres sont l’occasion de mieux nous faire connaître du grand public, et de faire la part des choses. C’est une occasion de se faire une idée par soi-même de la franc-maçonnerie, loin des préjugés, clichés ou fake news », selon le grand maître adjoint du Grand Orient de France. Lisez l’interview complète :

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Hervé Garnier GODF Lyon

Message d’accueil de Cédric Van Styvendael, Maire de Villeurbanne aux participants des Rencontres Culturelles Maçonniques Lyonnaises 2023

Mesdames et messieurs,
Chers amis,

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à Villeurbanne même si je sais que certaines et certains d’entre vous sont des « régionaux de l’étape »,

Je remercie Bernard Fieux de m’avoir proposé de venir vous accueillir et vous saluer, à l’occasion de la 14 e édition des rencontres culturelles maçonniques, organisées pour la 2 e année consécutive à Villeurbanne.

Mesdames et messieurs,
Chers amis,

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue à Villeurbanne même si je sais que certaines et certains d’entre vous sont des « régionaux de l’étape »,

Je remercie Bernard Fieux de m’avoir proposé de venir vous accueillir et vous saluer, à l’occasion de la 14 e édition des rencontres culturelles maçonniques, organisées pour la 2 e année
consécutive à Villeurbanne.

Je n’avais pas pu venir à vous saluer l’année dernière, empêché par une contrainte de dernière minute, mais Bernard avait gentiment accepté de vous lire un message que j’avais écrit à votre attention.

Dans ce mot lu l’année dernière, je vous avouais que je n’étais pas un fin connaisseur de la franc-maçonnerie, au-delà des grands principes et des grands éléments historiques qui font partie de la
culture générale.

Depuis l’année dernière, mes connaissances en matière de franc-maçonnerie ont un peu progressé. J’ai eu la chance d’être invité à une tenue blanche à quelques encablures d’ici… Il m’avait été proposé
de donner ma vision de l’avenir du vivre-ensemble dans une société qui se fracture et se fissure de toutes parts et où la défiance et l’agressivité deviennent parfois la règle des relations humaines.

Lors de cette soirée, j’avais été très favorablement impressionné à la fois par la diversité des profils et des parcours des personnes présentes, la liberté de ton et d’interpellation (y compris d’un maire que les gens ne questionnent souvent qu’avec une forme de déférence qui empêche parfois les vrais échanges), par l’humilité des prises de parole aussi et la qualité d’écoute d’ensemble. Toutes qualités
qui ont parfois tendance à se disparaître ou au moins à se faire plus rares dans les différentes arènes politiques et citoyennes qu’il m’est donné de fréquenter tout au long de l’année.

Je suis en effet particulièrement frappé par la difficulté de plus en plus grande que nous avons, toutes et tous et dans différents domaines de la vie politique et sociale, à simplement s’écouter, à
simplement prêter une oreille attentive à ce que l’autre a à dire.

On s’exprime, on met en scène sa parole, on s’écoute et on se regarde parler parfois, on émet des avis sur tous les sujets (en particulier ceux qu’on ne maîtrise pas), on s’invective, on prend parfois des positions clivantes qui seules dépassent le plafond médiatique (j’ai pu concrètement être confronté à cela en tant que maire où l’on me met parfois en demeure d’émettre des avis sur tout et rien, de l’exprimer en moins de 30 secondes et si possible en utilisant des formules qui peuvent être reprises pour les bandeaux des chaînes d’information en continu). On n’est toujours sommés de choisir son camp avec si
possibles des camps irréconciliables.

Et bien j’ai la faiblesse de croire qu’accorder de l’importance à la nuance est une forme actuelle de résistance au « prêt à penser ». Ce « prêt à penser » qui ne fait qu’affaiblir le débat et détourner une
grande partie de nos concitoyens des choses communes de la cité.

Lors de ma participation à une tenue blanche, j’ai éprouvé cette qualité d’écoute a priori et cet état d’esprit d’essayer sincèrement de comprendre ce que l’autre a à dire.

J’ai aussi apprécié l’idée vivante et incarnée par les prises de parole que j’ai entendues et les postures des présents ce soir-là que nous sommes toutes et tous des pierres brutes, que nous passons nos vies
à polir, à force de pensée, d’échanges, d’effort sur soi. Et que, nous n’arrivons jamais au bout de ce travail. Et c’est tant mieux car, pour reprendre une réplique célèbre de Michel Audiard : « celui qui croit qu’il est arrivé, c’est qu’il n’allait pas très loin » !
Je me plais à penser qu’au-delà de la qualité des équipements, de la centralité et de la facilité d’accès, votre choix d’organiser le salon ici à Villeurbanne n’est pas totalement anodin, n’est pas
uniquement le fruit du hasard. J’y vois principalement quatre raisons mais il y en a sans doute d’autres.

– Historiquement, nous sommes un territoire d’hospitalité sous toutes ses formes. Accueillir est dans notre ADN. La liberté de pensée et liberté de se réunir est ici inconditionnelle !

– D’autre part, beaucoup d’acteurs de notre territoire défendent au quotidien des valeurs qui permettent d’échapper à la marchandisation du monde. Ici, toutes les activités humaines ne se limitent pas à des
échanges financiers et économiques. L’engagement désintéressé, le bénévolat, le militantisme, tout cela est ancré dans notre histoire et encore bien vivant. En effet, Nous avons besoin de trêves dans la matérialité et le rapport à la consommation. Tout ce qui échappe à cette logique est sans doute même ce que nous devons le plus chérir , ce dont nous devons le plus prendre soin parce que
c’est ce qui nous rend complètement humains !

– Nous sommes aussi une ville de résistance à toutes les formes d’oppression. Il y a quelques jours, avec plusieurs évènements dans la ville, nous avons commémoré les 50 ans du coup
d’Etat militaire de Pinochet au Chili et la mémoire de tous les Chiliens qui ont été accueillis en France au moment de leur exil forcé. Ici, nous défendons et nous défendrons toujours toutes celles et ceux que les régimes autoritaires de tous poils ont asservi ou réduits au silence. Je sais qu’à certaines périodes sombres de notre histoire, cela a été le cas pour les francs-maçons.

– Enfin, notre projet politique est tourné vers l’émancipation de toutes et tous. Cela passe essentiellement pas l’éducation. Développer une pensée critique, c’est la seule manière de vivre en citoyen libre. Et, ce n’est pas seulement à l’école que nous le faisons, c’est tout au long de notre vie et avec toutes les formes possibles d’accès à la connaissance,
Au nom de toute l’équipe municipale, je vous souhaite à nouveau la bienvenue à Villeurbanne, où la liberté de penser, la liberté de se réunir et l’ambition d’une émancipation individuelle et collective sont des trésors que nous chérissons tout particulièrement. Et je vous souhaite deux très belles journées de découverte, d’échanges, de rencontres, de réflexions et de plaisirs partagés.

Interview de B. Fieux par J.F. Cullafroz-Dalla-Riva

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